né en 1954 .
Passionné d’électronique des mon enfance, je construis un orgue électronique en 1966 . Deux ans plus tard, en 1968, je rencontre la musique dite électroacoustique, je commence a pratiquer la prise de son en 1969, puis les instruments électroniques en 1970, pour accéder aux synthétiseurs analogiques patchables en 1977 .
En 1981 je disparais dans un vortex sonore, réapparaissant immédiatement après ma rencontre avec moi même sous l’identité Mescalibur, depuis je me livre à la pratique de l’improvisation .
j’ouvre et gère le label et web label Entropique Production en 1997 .
J’ai dirigeais une entreprise de régie spectacle pendant 15 ans, son; lumière, plateau, pyrotechnie, de la conception à la réalisation, essentiellement pour le théâtre et la danse contemporaine .
je participe à plusieurs formations de musique improvisée Hélyptronics, L’anorkhestra, Elektranus quartett, Le gros chat électrique, V.C.O, et à de nombreux projets collaboratifs sur le web et sous forme physique .
j’organise et anime depuis 2010 un atelier d’improvisation sonore et musical .
ma situation dans l’espace temps reste flou et fluctuante, oscillant d’un bord à l’autre de la galaxie improvisation expérimental depuis plus de quarante années de temporalité humaine .
Bref tout ceci est bien compliqué et votre question au demeurant fort simple se révèle d’une grande complexité car ouvrant une infinité de
portes vers des univers tout autant intimes qu’exposés à tous, aujourd’hui je pense que l’énergie principale qui est à l’origine et au développement
de ce travail est la souffrance, la douleur physique qui finit par produire la souffrance, pour faire taire ou plutôt pour arriver à vivre avec cette souffrance, l’abandon dans le son comme une posture méditative débarrassé de tout mysticisme m’a permis a de nombreuses reprises de repousser des pulsions de mort et de continuer à vivre pour partager ces moments très forts que sont les rencontres avec les autres, musiciens, auditeurs et tout ceux qui acceptent cette musique comme un langage extrêmement intime, tripale, portant des choses impossibles à formuler avec des mots, le son passant outre à l’analyse intellectuel et à la conceptualisation pour aller toucher directement à l’émotion, nos petits centres nerveux s’en trouvent tout bouleversés, tout retournés, pour beaucoup ce saut par dessus le sentimentalisme est insupportable, je pense qu’il y a la une porte ouverte sur le bonheur sinon sur des moments de paix et d’abandon qui s’ils ne sont pas le bonheur n’en sont pas loin 🙂
Mescalibur, né en 1954 de géniteurs fourvoyés .
Mis en cuve de dressage jusqu’à l’âge de 17 ans, il s’échappe et vit caché, en pseudo liberté sous domination, jusqu’à l’âge de 23 ans, il est alors repris par les forces de coercition et placé en cuve de dressage niveau 3 pour 2 mois, puis en cuve niveau 2 pour 9 mois ,extrait de ce pressoir à cerveau, il est placé pour 5 ans dans le dressoir également appeler épreuve de la soumission, ne pouvant échapper à ce sort funeste il joue le rôle du bon petit esclave jusqu’à l’âge de 28 ans . En 1981 il décide de s’évader à nouveau et disparait dans un vortex sonore après sa rencontre avec lui même au cours d’une nuit de fureur et de courses poursuites pour échapper aux menteurs, pendant les trente années qui suivirent ses géniteurs aidés de quelques sbires tenterons régulièrement de se saisir de lui pour le remettre dans le moule de la soumission auquel il avait échappé . Aujourd’hui doutant toujours d’avoir trouvé la paix, il voyage dans l’espace temps à cheval sur un objet sonore non identifié et nourri son esprit (ou son âme pour les mystiques) de drôles de sons : trilles de métaux irisés, couinements de plastique fondu, éphémères pulsations centrifuges, ululements cristallins, délivrant à des enfants sauvages épargnés par les ravages du langage, réunies là pour l’écouter, l’histoire de son voyage jamais abouti aux sources du Chaos .
L’histoire commence en 1981, ne me demandez pas pourquoi, c’est un hasard qui n’a rien à voir avec le reste. Or donc en 1981, je pratiquais la musique depuis de nombreuses années déjà (depuis 1969) et j’étais légèrement fondu de cinéma, c’est là, dans une salle obscure que je fréquentais très régulièrement que me fut révélée la vérité, Excalibur, la fameuse et fumante épée du roi Arthur ne pouvait être que gavée de mescaline, (sinon à quoi pouvait elle bien marcher) le film “Au delà du réel”, visualisé immédiatement après le film “Excalibur”, ou juste avant, tu crois que je me souviens des détails, m’apporta les preuves irréfutables de son addiction même si cela n’est pas très évident, pour moi cela l’était . Immédiatement, naissait dans mon esprit, l’entité Mescalibur, à laquelle, je m’identifiais illico presto et qui devint dans l’instant mon identité, la vraie, le mot qui me nomme, celui qui dit qui et ce que je suis, à partir de ce moment, toutes mes productions porteront la signature Mescalibur . je me livre, à l’improvisation avec mes machines et tout ce qui me passe par les mains, je construis, ou plutôt je tente de déconstruire des structures rythmiques et mélodiques pour la joie que me procure le son, ça tient de tout et de rien, c’est bien, c’est mescaliburien .
L’amour ?
La solitude dans un monde de sons qui se veulent des mots, chacun de son sens y va clamant sa bruyante érudition erronée mais pétri de justifications .
Alors on sort la technologie . Bim, bam, boum .
Réglez vos horloges, synchronisation, optimisation, uniformisation, information, abstraction, abolition du langage, tout le monde à la plage,ça part comme ça, comme ça part .
Sans plus attendre, la bouillie neuronale gorgée d’informations, s’écoule lentement vers l’infini prédateur : le pouvoir !
Ah tiens, ça y est, te voilà toi, t’es de retour et ben je peux te dire un truc, c’est que ça ne me fait pas du tout plaisir !
Alors pour le coup ! Ben merde .
L’arrière .
Peux pas regarder en arrière, y’a pas d’arrière, tout est là, instant, instantané, immédiat .
Toujours vivant, tellement vivant que ça fini par vous déchirer la mémoire qui vous vomi à la gueule tout vos arrières .
Mais y’a pas de passé, y’a que l’histoire, nos histoires vautrées sur nos vies, laminant nos corps de leurs souffrances .
Parfois je me dit pas plus loin, mais le plus loin, y’a pas, c’est comme l’arrière ni plus ni moins !
Alors je suis toujours là, je me tiens dans l’instant de ma vie, ainsi sans fin, écoutant tomber mes arrières dans mes plus loins,sans mots pour dire, alors je pleure, l’histoire s’écoule par mes yeux, pour chaque larmes un corps se tord et puis s’efface,mais rien n’est dit du début ou de la fin .
Qui ? Quoi ? Ecoute, parle, l’autre et puis je ne sais pas plouf plouf, rien n’existe que je puisse prendre au sérieux,il n’y a pas si longtemps tout était devant, là au premier plan, tout devait s’emboiter vite et parfaitement, une urgence insatiable .
La douleur est venu me disputer ce corps, l’habiter conjointement, me voilà colocataire sans avoir le moindre avis à émettre .
Tout le reste devient si flou et si distant, me voilà complètement fagocité, ligoté, puis petit à petit désassemblé , démonté morceau par morceau,je navigue d’une douleur à l’autre, essayant de les rassembler, je me roule en boule, piéger la douleur dans ce corps et m’en extirper sans passer par la case départ .
Voilà ça plane plus rien ne m’intéresse, je trouve toute cette agitation tellement ridicule, une Kyrielle d’égos aboyants des mots, tout ça pour gouverner le monde, les autres, l’autre, juste eux même .
Rien plus rien, un troupeau de bovins bovinant bruyamment. Mais la vache produit du lait en quantité, le veau, boit le lait de la vache,son regard s’éteint et il devient estomacs, peut être devrions nous ne plus boire le lait des bovins afin de redevenir humains .
Marcher à nouveau sur nos pattes de derrière, pour aller les uns derrière les autres au cinéma, au super marché, voter !
Puis à nouveau Boviner de concert, sans fin .
Ma bille !
Quoi ? Ouvrir la boite à mots ! Quoi ? si la main prends le stylo, il y a nécessité de …… ? De quoi ? Il y a quelques chose, mais quoi ?
Je ne vois pas . Ah si, il faut du sens autour d’un sujet ! Ouaou ! Trop fort !
Bon d’accord, pourquoi personne ne m’aime ? est ce là la question de l’amour ? Et puis ………….
Atomixité ! ? L’amour se jouerait il dans l’infiniment petit ?
Je suis une bille qui roule en équilibre à l’intérieur d’une sphère, pas de sortie, aucune possibilité, zéro .
Traverser la paroi de la sphère, se fondre en elle et rester coincé, niqué, c’était couru, la bille, pas faite pour sortir de la sphère,
fondu dans sa sphère, la bille se retourne sur elle même (elle mets son dedans dehors) et vois, sphère, bille, sphèrille !
Je vois l’univers comme une sphère, je sais que cela n’a pas de sens car impliquant un extérieur .
Je pense que cela est du au fait que je conçois l’univers comme intérieur, mon intérieur .
Il est nécessaire de sortir de ce concept pour comprendre l’intérieur, l’univers .
L’idéal serait d’arriver à fondre le concept, ne rien mettre à la place, ni vide ni plein, le concept devient…. rien, il se ru, à l’assaut,il me faut une poignée, faut que je m’accroche, la chute me chope les pieds, et puis quoi ? Tu crois qu’on peut comme ça dire :
Ah oui mais non ?
Clock clock clock clock clock clock clock clock clock clock clock clock !
Putain ça coince grave, j’ai le cerveau qui disloque, y’a des coins de sphère qu’il vaut mieux mater de loin !
Ouf la ça va mieux, mais quand même la prochaine fois je ferais gaffe .
Ca y est me revoilà bille avec mon intérieur et l’extérieur et puis quoi ?
Je fais quoi avec ça, c’est que c’est même plus rassurant, avant j’étais bille intérieur et je voulais sortir,mais maintenant qu’il n’y a plus mon intérieur ni l’extérieur, ou suis je ?
C’est grand, mais c’est rien de nouveau puisque je le conçois espace, donc je ne vois rien qui soit devant moi que je ne conçoive, merde là c’et toujours fermé, voir, entendre, toucher un non concept ? Bon là je tourne en rond, de fait, pour une bille en tête de liste,
qui marche bille entête à tête à travers la sphèrille, son double lui même se tourne, se détourne, absence, allez viens marcher sur la sphère !
Fîchtre beau temps sur la bille ! Ouais t’as vu elle roule bien ! Tu sais qui c’est ? Ben non tu sais les billes sont pas très causantes,tu vois elles roulent ! Allez viens y’a plus qu’à ! Et roule ma bille, roule à l’infini ivre d’espace de temps et je roule, ma bille !